Gilets vibrants SubPac
Marguerite Bordat et Pierre Meunier
Que reste-t-il à rêver dans un monde saturé de déchets, de bruits et de désastres écologiques? Contre le cynisme et la résignation, Marguerite Bordat et Pierre Meunier prennent le parti de l’imagination, de la curiosité et de l’émerveillement en s’inspirant de la pensée de Gaston Bachelard. Par le recours sensible aux quatre éléments, Terairofeu va au plus près de la matière pour remettre de la poésie dans le paysage.
Un gros tas de détritus, une scène aux allures de vieille décharge, un garçon et une fille perdu·e·s au milieu. De prime abord, le décor imaginé par Marguerite Bordat et Pierre Meunier ne ressemble pas à ce qu’on imaginerait être «un paysage de rêves». Mais les deux artistes de la Belle Meunière comptent sur quatre alliés de choix pour remettre un peu de couleurs et de magie au tableau. À travers un dispositif sensible, où l’on regarde avec les oreilles et on écoute avec la peau, les deux jeunes personnages invitent les spectateur·rice·s à reconstruire avec eux les sensations oubliées des quatre éléments: l’air, le feu, la terre et l’eau.
Entre installation, rituel imaginaire et manifeste plastique, Terairofeuenvoie avec humour la morosité à la poubelle et invite à un délicieux sursaut des sens autour d’un grand feu de joie. Ici, pas de risque de se brûler: cette chaleur-là se joue dans les yeux, et peut-être bien dans le cœur.