Dans une volonté d’explorer les liens intimes qui unissent composition musicale et écriture du jonglage, Pan-Pot traverse le répertoire pour piano depuis Jean-Sébastien Bach jusqu’aux compositeurs de notre temps que sont Ligeti ou Kagel. Pan-Pot ou Modérément chantant : un intérieur pour solitudes dignes et relations galantes. Le jongleur s’efface derrière les trajectoires de ses balles, tendues comme des cordes de violon, rythmiques et claquantes, suspendues et aériennes. S’ouvre à nous un monde de perceptions musicales et graphiques, l’évidence d’une beauté puissante et singulière. Les balles fusent, tout autant verticales qu’horizontales, en coïncidence totale avec les propositions du piano qui regarde le plateau en avant-scène, dans une mécanique parfaite. Les protagonistes s’en donnent à cœur joie et on ne se lasse pas de lever les yeux vers le ciel de ces jongleurs-là.
Rencontre « bord de scène » à l’issue de la représentation avec un interprète en Français-LSF