Le joueur d’échecs est une adaptation scénique en théâtre visuel de la nouvelle de Stefan Zweig jouée par deux comédiens. Le spectacle est tout public et accessible à tous.
« Les monomaniaques de tout poil, les gens qui sont possédés par une seule idée m’ont toujours spécialement intrigué, car plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l’infini. » Stefan Zweig, Le joueur d’échecs
Adapter à la scène et sans paroles ce huit-clos foisonnant, aux portes de la folie, est devenu une sorte de monomanie. Pas de signes, de mots ni de pantomime, mais un théâtre gestuel et masqué. Où l’intention, le rythme, la précision et l’expressivité du mouvement portent le sens. Cette adaptation libre respecte la structure dramatique initiale en abîme, avec un retour dans le passé des deux protagonistes, Czentovic le champion et l’énigmatique M. B. Passionnant que d’écrire à plusieurs une partition physique et émotionnelle, de mettre en scène des situations psychologiques aussi extrêmes. Il aura fallu inventer des codes de lecture clairs, penser la lumière et l’univers sonore comme des clefs narratives et esthétiques, s’inspirer du mouvement spécifique des pièces sur l’échiquier pour créer
l’équilibre du plateau.
Le dispositif est épuré : l’échiquier pour seul décor, au centre de la scène. Quelques accessoires triés sur le volet, et, par ordre d’apparition : Auteur, Roi, Cheval, Curé, Fou, Nazi et Docteur, personnages tragiques et burlesques à la fois, sont incarnés par
Alexandre Bernhardt et Martin Cros, allégories vivantes des pièces de bois. Ou l’inverse. Car il ne s’agit que d’un jeu, après tout…
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