UNE BOULEVERSANTE AUTOFICTION
Eve est une ancienne agricultrice perdue dans les prairies de sa mémoire. Sa fille, diplômée de l’enseignement supérieur, s’est émancipée de son milieu d’origine en le reniant. Pour communiquer avec sa fille, Eve n’a plus que les mots de la langue rurale de son enfance, aujourd’hui moribonde – le parlange, qui résonnait du Saintonge au Poitou. Autour d’elle, des hommes et des femmes enquêtent, inventent et font ressurgir langues et langages : ch’ti, wolof, français, anglais… Toutes et tous parlent d’un même trouble : sentiment d’imposture, mélange de honte et de fierté, peur de passer pour un « plouc », accent que l’on gomme pour dissimuler son origine. Et tous sont mus par une même force : la revanche. Angélique Clairand et Éric Massé sont tous deux issus de familles rurales de l’Ouest de la France. C’est par le théâtre qu’ils ont dépassé ces origines et c’est par le théâtre qu’ils les retrouvent ici. Avec intelligence et émotion.